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La Suède a vécu un miracle - tout le monde devrait vouloir y prendre part.

La plupart des gens n'ont peut-être pas remarqué, mais une expérience est en cours depuis quelques décennies. Elle n'a pas été commandée, n'a nécessité aucun financement spécifique et n'a pas été administrée par des personnes en blouse blanche. Elle n'a été créée par personne, mais s'est produite naturellement, et les résultats sont maintenant connus. L'expérience a conclu qu'un miracle s'est produit en Suède.

Cette année, l'Organisation mondiale de la santé et le Réseau européen pour la lutte antitabac prédisent que la Suède sera le premier État membre de l'UE à devenir officiellement sans tabac, défini comme un taux de tabagisme national de moins de 5 %, simplement parce qu'elle est unique dans l'UE en permettant la vente de snus comme alternative au tabac combustible.

En 1995, la Suède a rejoint l'UE à condition que l'interdiction de vente de snus dans toute l'UE ne s'applique pas aux Suédois. Il s'agissait d'une interdiction mal informée à laquelle l'UE a été obstinément réticente à remédier. Cependant, l'UE a cédé, et l'expérience a commencé.

Pour illustrer la sagesse du gouvernement suédois en insistant sur l'exemption, le taux de tabagisme en Suède est actuellement de 5,6 % et sur le point d'atteindre l'objectif de l'UE d'une Europe sans tabac d'ici 2040. Alors que la proportion moyenne de fumeurs dans les autres États membres stagne à 25 %, la Suède atteindra cet objectif de non-tabagisme 17 ans avant la date limite.

Ce n'est pas seulement un miracle pour la santé publique et la politique, mais c'est aussi miraculeux, sur le plan personnel, pour les consommateurs qui ont été les sujets inconscients de cette expérience naturelle. Leur expérience vécue aura été celle de se libérer de l'usage du tabac combustible, nombreux après une série de tentatives infructueuses. Ils auront bénéficié de la grande satisfaction qui vient avec l'abandon permanent de l'habitude de fumer, tout en pouvant toujours profiter de la nicotine qui les avait attirés vers le tabagisme en premier lieu.

Pourtant, ce miracle est presque passé inaperçu dans le reste du monde. Pire encore, la Commission européenne est complètement indifférente aux données et renforcera une fois de plus son interdiction injustifiée et nuisible de l'utilisation du snus dans toute l'UE à l'approche de la dernière révision de sa directive sur les produits du tabac.

L'expérience suédoise démontre que les politiques de cessation du tabagisme basées uniquement sur l'abstinence ne fonctionnent pas aussi efficacement que la réduction des méfaits du tabac, où les fumeurs se voient proposer des alternatives beaucoup moins nocives contenant toujours de la nicotine, afin de les éloigner des conséquences mortelles de l'inhalation à long terme du tabac brûlé.

La Suède n'est pas le seul exemple de la manière dont une telle politique peut fonctionner. Au Japon, il y a eu un effondrement impressionnant de 50 % des ventes de cigarettes depuis l'introduction sur le marché de la nicotine chauffée, une autre alternative aux cigarettes combustibles, en 2016. La disparition du commerce du tabac au Japon et en Suède n'a jamais été observée à une telle échelle auparavant.

Tout comme en Suède, nous savons que c'est le produit de consommation alternatif qui a entraîné le déclin au Japon, plutôt que la taxation, les interdictions et les restrictions traditionnelles en matière de contrôle du tabac, la recherche conclut que les produits de tabac chauffé ont probablement réduit les ventes de cigarettes au Japon, et que le déclin accéléré des ventes de cigarettes se rapporte à l'introduction et à la croissance des ventes de produits de tabac chauffé.

De plus, il existe des preuves solides que le potentiel des produits à moindre risque s'est traduit par des effets réels. Le taux de tabagisme impressionnant de la Suède s'accompagne d'un miracle tangible en termes de conséquences sur la santé physique.

En Suède, les maladies et les décès liés au tabac sont les plus bas d'Europe de loin. De même, les taux de cancer du poumon en Suède sont plus d'un tiers inférieurs à la moyenne de l'UE et le cancer en général est nettement moins fréquent. Les données médicales de la population japonaise montrent également une tendance à la baisse des hospitalisations liées à la MPOC et à l'insuffisance cardiaque ischémique depuis l'introduction des produits de tabac chauffé.

On estime que si la politique de la Suède autorisant la vente de snus était reproduite dans toute l'UE, plus de 3,5 millions de vies pourraient être sauvées en seulement 10 ans. Il incombe aux décideurs de Bruxelles de tenir compte des preuves scientifiques accumulées depuis un demi-siècle, montrant que le snus est des ordres de grandeur moins nocif que le tabagisme et un puissant moteur de la cessation du tabagisme, ce qui pourrait profiter aux citoyens de l'UE dans tous les États membres.

Ceux qui ont réussi à abandonner le tabagisme en utilisant du snus, des produits de vapotage et d'autres alternatives plus sûres sont constamment frustrés et perplexes quant au fait que les énormes avantages qu'ils ont connus ne sont pas reconnus par les législateurs.

Après des décennies de conseils pour arrêter de fumer, ils l'ont fait, mais sont toujours harcelés et critiqués pour leur choix de méthode. Pire encore, ils doivent lutter pour défendre les produits qui ont fonctionné pour eux contre l'intransigeance politique et les attaques de l'industrie du contrôle du tabac.

Les gouvernements se bousculent pour adopter des mesures telles que l'emballage neutre, l'augmentation progressive de l'âge de vente et les cigarettes très faibles en nicotine, malgré l'absence de tout antécédent prouvé de succès, et certainement rien qui puisse rivaliser avec les déclins spectaculaires observés dans le domaine de la réduction des méfaits. Pourtant, malgré le miracle du snus en Suède qui a donné d'incroyables résultats, les gouvernements européens semblent déterminés à détourner le regard.

Au Royaume-Uni, où le vapotage est soutenu par le gouvernement et où le Service national de santé recommande les produits aux adultes qui ne peuvent pas arrêter de fumer, il y a une résistance à lever l'interdiction du snus malgré la fin de l'obligation de prohibition depuis la sortie de l'UE.

Même les autorités suédoises semblent presque gênées par le miracle du snus qu'elles ont créé. La Suède ne fait pas trop de publicité sur son succès auprès des autres pays, ni ne demande à l'UE d'autoriser l'utilisation du snus dans d'autres États membres. Des déclins spectaculaires du tabagisme et des tendances positives en matière de santé surviennent avec de nombreux organismes de santé cherchant à s'opposer aux produits à risque réduit au lieu de les promouvoir. On peut seulement se demander à quel point de meilleurs résultats en matière de santé publique pourraient être obtenus si les organismes de santé publique à travers l'Europe encourageaient activement ces produits au lieu de tenter de les entraver.

Les produits de réduction des méfaits offrent un alignement parfait entre les objectifs commerciaux, économiques et de santé publique, sans que l'État ait à faire autre chose que de les autoriser à être vendus aux adultes qui autrement continueraient de fumer. Avec autant de produits offrant maintenant d'énormes réductions des méfaits du tabagisme et les consommateurs effectuant des achats eux-mêmes sans coût pour les contribuables, on peut se demander pourquoi les régulateurs ne se précipitent pas pour suivre ce qui se passe en matière de prévalence du tabagisme en Suède.

Les politiciens sont-ils intéressés à réduire efficacement les méfaits du tabagisme, ou sont-ils plus attirés par l'annonce de nouvelles mesures strictes qui mettent l'accent sur leur pouvoir mais qui ne font que peu de progrès dans les taux de tabagisme, qui sont invariablement plus élevés dans les quartiers pauvres et parmi les personnes en bas de l'échelle socio-économique ?

Nous disposons maintenant de données écrasantes montrant que la réduction des méfaits fonctionne. L'expérience suédoise a clairement démontré que les politiques basées uniquement sur l'abstinence sont nettement inférieures à celles qui rencontrent le consommateur là où il se trouve, au lieu de là où les gouvernements souhaiteraient qu'il soit. Il n'y a plus de justification significative pour maintenir l'interdiction du snus dans toute l'UE alors que les cigarettes combustibles sont disponibles partout.

Plus honteux encore, les consommateurs sont ignorés et oubliés dans le débat. La communauté de la santé publique n'envisage que des approches punitives ou médicinales pour réduire les taux de tabagisme. Il n'y a pas de reconnaissance par les groupes de contrôle du tabac financés par des fonds publics que les fumeurs réagissent mieux s'ils se voient offrir des alternatives à choisir par eux-mêmes plutôt que d'être contraints à se conformer. Pas de compréhension du comportement du consommateur et du fait que les fumeurs ne se considèrent pas malades et n'ont pas besoin de guérison. Il ne devrait pas être surprenant que les fumeurs réagissent mieux à des options qui leur permettent de continuer à utiliser la nicotine d'une manière qui est des ordres de grandeur moins nocive que le tabagisme.

Il est grand temps que les citoyens d'autres pays soient autorisés à partager le miracle dont a joui la Suède. Les décideurs devraient pouvoir le faire aussi. Au lieu de s'en tenir à des politiques de contrôle du tabac désuètes basées sur la stigmatisation, les représentants élus devraient reconnaître que les personnes souhaiteraient être guidées plutôt que contraintes, et apprécieront les politiciens qui peuvent obtenir des résultats avec le consentement des personnes concernées plutôt qu'en opposition à elles.

Les produits à risque réduit tels que le snus, les sachets de nicotine, le vapotage et le tabac chauffé ont le potentiel de réaliser l'objectif de mettre fin au tabagisme auquel aspirent les défenseurs de la santé publique. La décision de la Suède de s'exempter de l'interdiction du snus dans l'UE a sauvé des millions de vies et a donné au monde un guide sur la manière de réduire le tabagisme de la même manière. Nous pourrions assister à la fin du tabagisme au profit de l'utilisation de la nicotine qui élimine les méfaits bien connus du tabac combustible. Tout ce qui est nécessaire, c'est de tenir compte de l'expérience suédoise et de permettre que le même miracle se produise partout.

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