Article rédigé par Joseph Magero de CASA:
Les maladies non transmissibles (MNT), y compris les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires chroniques et le cancer, représentent environ 60 % des décès dans le monde, principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Le tabagisme et la consommation de tabac représentent un sixième de ces décès.
Le tabagisme est un facteur de risque majeur pour les maladies non transmissibles telles que les maladies respiratoires chroniques, le cancer, les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, ainsi qu'un facteur pour certaines maladies transmissibles telles que la tuberculose. Les preuves obtenues montrent que les avantages importants de la réduction du tabagisme s'accroissent rapidement ; une réduction de la consommation de tabac diminue rapidement les MNT et les coûts des soins de santé.
Le nombre de décès annuels dus aux maladies liées au tabac s'élève désormais à huit millions, selon l'Organisation mondiale de la santé. Une action de haut niveau est nécessaire pour vaincre les MNT. Les progrès sur l'épidémie mondiale de maladies non transmissibles ne dépendront pas de l'attente de nouvelles percées, mais des connaissances acquises grâce à des solutions éprouvées.
La réduction de la consommation de tabac joue un rôle majeur dans les efforts mondiaux visant à atteindre la cible des ODD consistant à réduire d'un tiers les décès prématurés dus aux maladies non transmissibles d'ici 2030. Il ne fait aucun doute qu'une très grande partie de la réduction d'un tiers proposée de la mortalité mondiale due aux MNT serait atteint simplement en éliminant le tabagisme du tabac brûlé.
Une approche à plusieurs volets de la réduction des méfaits du tabac dans les pays à revenu faible et intermédiaire, qui intègre à la fois la consommation et la production de tabac, est nécessaire. Il existe d'importantes preuves indépendantes à l'échelle mondiale que les produits à base de nicotine plus sûrs sont nettement plus sûrs que n'importe quel combustible et que de nombreux types de produits du tabac à usage oral.
Le cadre de recommandations « meilleur achat » de l'OMS est limité par les options qu'il envisage. Les stratégies de réduction des risques sont bien établies dans l'ensemble de l'écosystème ONU-OMS et dans les cadres éthiques dans de nombreux domaines, mais elles sont exclues du domaine de la lutte antitabac.
Mettre fin aux maladies transmissibles est un objectif éclair qui sera difficile à atteindre dans le meilleur des cas, mais, espérons-le, pas impossible. Les difficultés à atteindre l'objectif sont encore aggravées par des revenus disponibles plus élevés à l'échelle mondiale, ce qui se traduit par l'affectation de ressources importantes à la recherche sur les MNT largement évitables. Si la communauté internationale veut de manière réaliste trouver des moyens de financer la recherche lunaire sur les MNT et le cancer - Le fruit à portée de main d'un coût du tabagisme de 2 billions de dollars se déplaçant rapidement sans frais pour la société pour nuire à des alternatives réduites avec un coût approximativement nul pour la société, semble une évidence pas de prise de tête.
Il ne devrait y avoir aucun doute que la modification matérielle des trajectoires du tabagisme serait le plus grand ajout à l'atteinte de l'objectif d'un tiers complet de réduction de la mortalité prématurée due aux MNT. Ce changement est déjà bien amorcé chez les fumeurs qui optent pour des alternatives non combustibles considérablement réduites parmi ceux qui n'arrêtent pas. Autoriser, promouvoir, mesurer et surveiller largement un mouvement mondial pour "arrêter ou changer" au lieu de "arrêter ou mourir" est un complément "meilleur achat" à la CCLAT de l'OMS pour atteindre son objectif, d'autant plus que le coût total est supporté par le partenariat consommateur-producteur.
Des approches pragmatiques sont absolument essentielles pour améliorer les résultats. À l'échelle mondiale, la « lutte antitabac » ne s'est en vérité pas révélée aussi efficace qu'on le souhaitait. Plus de 1,3 milliard de personnes dans le monde continuent de consommer du tabac. La pénurie et le manque d'infrastructures de soins de santé dans de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire rendent l'ampleur de la tâche de réduction du tabagisme intrinsèquement complexe et obligent les individus à réduire leurs dommages et leurs risques. Tout le monde mérite d'être conscient de toutes les options qui s'offrent à lui et d'y avoir accès, surtout lorsque leur propre santé – et celle de leur famille – est en jeu.
La réduction des méfaits du tabac présente de multiples avantages pour le fumeur, le non-fumeur, l'économie et l'environnement. Les décideurs politiques doivent mettre en œuvre la réduction des risques pour réduire le tabagisme et le fardeau mondial des maladies non transmissibles. Cette approche fournira une méthode efficace pour réduire les dommages causés par la source la plus importante de MNT – le tabagisme.